Commentaires

  • Gil CAZENAVE Tu as connu Jacqueline mieux et plus longtemps que moi; quand nous étions en classe ensemble (3e, 2e, HK notamment), je ne la ressentais pas comme une "scientifique pure et dure" même si elle y excellait. C'était aussi une littéraire intéressée et rigoureuse, passionnée par le théâtre qu'elle avait pratiqué de la 2e à l'HK avec enthousiasme; bref un de ces élèves assez complets comme l'enseignement général de l'époque savait en former. Il s'y ajoutait, c'est vrai, une générosité dans les rapports avec les autres, développée notamment dans le scoutisme chrétien, et une authenticité certaine. Je me souviens de la façon dont elle a épaulé son amie Nathalène Bouchet, emportée par une leucémie en juin 68. J'ai moins fréquenté son père que toi, mais ce n'était pas un scientifique rigide mais un homme ouvert à beaucoup de choses. Bref, une famille intellectuellement, humainement estimable: nos échanges en témoignent modestement...

  • Daniel DANIEL CAHEN (CAHEN) Jean Châtelet avait, un jour de l'hiver 1968, envoyé une lettre à mon père, avec son écriture régulière et sa petite signature toute ronde ponctuée d'un tiré sous un grand "C" ; avec sa fille, il se sentait désemparé, et il demandait conseil à mon père, père de six enfants dont moi le premier, cinq garçons et une fille, comment résoudre les conflits de jeunes avec leur parents. Mon père le vit au château à l'occasion d'un théâtre nocturne et lui dit de "laisser les choses", de ne pas intervenir, et que tout rentrerait dans l'ordre assez rapidement mais pas forcément dans le sens voulu par les parents. Cela, je ne l'ai appris qu'après la mort de mon père.

  • Daniel DANIEL CAHEN (CAHEN) Mon père était un historien universitaire et était proche d'Albert Châtelet, doyen d'université à Paris. Ils s'étaient rencontrés pendant la guerre d'Algérie. Rétrospectivement, je comprends mieux le pourquoi de ces relations qui ont, de toute évidence, entraîné celles des enfants.

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