• Patrick BERNARDET a publié 1918 - 2018 - avec cent ans de recul...

    je suis encore plus effrayé quand je lis et vois les nouveaux documents qui ne cessent de sortir sur cette boucherie insupportable. On pense à nos aïeux et avec le recul on se dit quelle abomination ! On fait des parallèles, comme avec la Serbie , la Bosnie Herzégovine, par exemple, les détonateurs de aout 1914, que l'on revoit bien plus tard après l'éclatement de la Yougoslavie entre 1991 et 2008, Bref, on n'a pas vraiment tiré de conclusion et c'est là que le bât blesse !

    • Nicole COURTEAU (HELLARD) je suis bien d'accord avec le mot " boucherie "

    • Il est certain que c'était autre chose que la CSG sur la retraite des vieux.

    • Patrick BERNARDET Entre 1,4 million de morts chez nous et près de 10 millions de blessés, dont un grand nombre de mutilés, à un tel bilan, rien ne peut être opposé ,

    • Patrick BERNARDET La CSG prélevée sur les rentes des retraités, est un sujet économiquement sensible, mais rien de comparable !

    • En effet, rien de comparable. Alors pourquoi pleurer aujourd'hui sur son sort. Ceux des tranchées auraient bien aimé payer la CSG.

    • Patrick BERNARDET Je ne vous dirai pas le contraire en souvenir de mon Grand-Père, de ses frères et de ses cousins. Dans le petit cimetière de la commune Creusoise de La Forêt du Temple, figure sur le monument aux morts, le nom d'une femme, morte de chagrin d'avoir perdu une grande partie des siens au combat. Naturellement, seule la mort est irréversible.

    • Vincent BOURGEOIS oui ce fut une boucherie .... librement acceptée par des millions de participants au nom de la patrie, au nom de la civilisation...et pour conclure vingt ans après par un nouveau conflit mondial quatre fois plus sanglant . Quoiqu'on dise nos politiques ont eu bien du mérite depuis 75 ans pour réussir à cantonner localement les frictions inévitables entre les peuples et l'appétit financier des marchands de canons : espérons que ça puisse encore continuer longtemps !

    • Nicole COURTEAU (HELLARD) Je ne pense pas que tous les participants aient librement acceptés de partir au combat, moi, j'aurai aimé connaître mes grands pères, et leurs épouses leur mari, n'importe quoi !! pas un soldat n'a eu le choix !

    • Patrick BERNARDET C'est exact qu'à l'euphorie nationaliste d'aout 1914, succéda bien vite la guerre enterrée dans les tranchées et de facto, sa durée partie pour un certain temps.. Les mutineries de 1916, les offensives horriblement couteuses en hommes genre celle de Nivelle, renforcèrent le ras le bol de nos Poilus. Même jusqu'au printemps 1918.

    • Vincent BOURGEOIS depuis 100 ans la littérature a été abondante sur le sujet et la manière de traiter les événements a beaucoup évolué avec le temps . Du prix Goncourt 1916 "Le Feu" de Barbusse au Goncourt de 2013 "Au revoir là-haut" de Lemaitre; Le meilleur livre sur l'expérience des tranchées me semble "Un long dimanche de fiançailles" de Japrisot dont je vous recommande la lecture pour toucher la complexité des situations et des sentiments de nos poilus. Méfions nous quand même des jugements de notre époque trop favorables à l'aventure et l'épanouissement individuel tant le cocon social semble bien organisé, sûr, éternel...en 1914 le collectif primait de manière beaucoup plus primaire et on doit admettre qu'il y a eu une hystérie collective : bonne lecture et donnez moi votre ressenti !

    • Patrick BERNARDET En l'état, je viens d'entamer la lecture d'un ouvrage qui m'a été offert par un ami. Il s'agit de "les vainqueurs" de Michel Goya., sous titré "Comment la France a gagné la Grande Guerre.". Je vous synthétise le questionnement sous jacent .Pourquoi, alors qu'en 1919, la France sort 1ère puissance militaire du monde, 20 ans plus tard, son armée est-elle défaite à plate couture ??

    • Vincent BOURGEOIS c'est effectivement un livre de qualité permettant une bonne approche globale du conflit mais cela reste éloigné de la réalité quotidienne du poilu...et du débat sur la nécessité de si nombreux morts pour "gagner" ; ce fût à l'époque ce qui séparait ALBERT le roi des belges de CLEMENCEAU le père "la victoire" ; Pétain le défenseur et Foch l'attaquant...20ans après les Allemands avaient le sentiment de ne pas avoir été battus mais surtout trahis, ils n'avaient pas été envahis et ont connu toutes les vexations d'une armée d'occupation qui les pillait pour dommages de guerre, c'est sur ce sentiment de révolte que les nazis ont surfé pendant que les français ne voulaient plus jamais ça et sont restés l'arme au pied en 39 lors de l'invasion de la Pologne...

    • Patrick BERNARDET C'est Munich qui aujourd'hui dans le vocabulaire commun désigne un renoncement lâche et sordide, une démission criminelle, qui a introduit nos 4 ans de privation de liberté. Mais à dire vrai, ce sont outre Daladier et Chamberlain, tous les gouvernements qui ne bougèrent pas leur c.. dès la remilitarisation de la Rhénanie, l'anschluss, les Sudètes, bref la fin de la liberté annoncée par ce malade mental manipulé, du moins le croyait-il, par le patronat allemand nazifié par intérêt. Mon Père est né en 1918, classe 1938, je vous laisse le soin de deviner ce que fut la trame de ses 20 ans? .

    • Vincent BOURGEOIS il est facile pour nous qui connaissons la suite de nous placer en 18 en 38 en 58...etc. et nous ne pouvons pas juger à tout moment les événements anciens à l'aune de notre expérience personnel dans un pays en paix depuis 70 ans ni en rapport à ce qu'on vécut certains de nos aïeux. Quant aux politiques ils ne font souvent que se conformer à l'opinion publique ; n'oublions que Daladier a été acclamé au Bourget à son retour de Munich et qu'il a dit à son secrétaire : "ah! les cons!"...lisez ou relisez "La part de l'autre" d'Eric-Emmanuel Schmitt pour mieux cerner le personnage d'Hitler qui n'était en 1918 qu'un "poilu" autrichien survivant de quatre années dans le feu et le sang des tranchées allemandes...on peut ne pas excuser mais on peut tenter de comprendre

    • Patrick BERNARDET Gouverner n'est-ce pas prévoir? Le traité de Versailles contenait en germe la 2nde partie du drame 14-18 avec les populismes exacerbés et les négationnismes criminels ! Le peuple allemand a porté au pouvoir le caporal autrichien de la manière la plus soft et dès janvier 1933, tout le monde pouvait redouter l'alliance singulièrement objective des 2 dictatures URSS communiste et Allemagne nazie. Alexis Léger ou Saint John Perse., son nom de plume, par ailleurs SG du Quai d'Orsay reconnut bien après que "le Quai" eut très clairement connaissance dès 1934, des intentions de Hitler et du NSDAP. contre la France pou venger le diktat de Clemenceau.